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CHIRURGIE COLO-RECTALE

ANATOMIE               

Le colon est la portion de l’intestin appelée “gros intestin” qui suit l’intestin grêle. La première portion du colon se situe du coté droit (colon droit) puis le colon traverse l’abdomen de la droite vers la gauche (colon transverse), redescend vers le bas à la partie gauche de l’abdomen (colon gauche) avant de se terminer par une boucle colique (colon sigmoïde) qui est en continuité avec la portion terminale de l’intestin, le rectum. 

source: Institut National Du Cancer - www.e-cancer.fr

BUT ET DEROULEMENT DE LA CHIRURGIE                

La chirurgie colique s’adresse à de nombreuses affections bénignes (polypes, sigmoïdites, maladies inflammatoires) ou malignes (cancer).

On distingue plusieurs types de colectomie : droite, gauche, sigmoïdienne, transverse, éventuellement totale, en fonction des lésions à retirer.

En cas de chirurgie du rectum, l'appareil sphinctérien est le plus souvent conservé afin de maintenir la continence, en cas de nécessité, le canal anal est retiré avec le rectum et une colostomie définitive est nécessaire.

Une dérivation temporaire (anus artificiel : iléostomie ou colostomie) peut parfois être nécessaire, en particulier lors d’une intervention réalisée en urgence (occlusion, ou peritonite par perforation), ou lors d’anastomose à risque plus élevé de fistule. 

L'intervention est réalisée le plus souvent par coelioscopie afin de favoriser la récupération physique ainsi que de diminuer les douleurs et complications postopératoires. En cas de contre-indication ou de difficultés, le chirurgien pourra être amené à réaliser cette intervention par voie ouverte.

source: Institut National Du Cancer - www.e-cancer.fr

COMPLICATIONS POSSIBLES           

Aucune intervention n’est complètement dénuée de risques. Ceux-ci sont très rares et en général bien maitrisés, mais vous devez connaitre ces éventualités avant de vous décider à vous faire opérer.

 

COMPLICATIONS PENDANT L’INTERVENTION :

Blessure des organes proches du site opératoire : digestifs (intestin) ou urinaires (uretère). Leur blessure accidentelle peut-être favorisée par la complexité de l’intervention ou des circonstances anatomiques imprévues. Leur reconnaissance immédiate permet en général une réparation sans séquelle. Dans de rares cas une dérivation intestinale temporaire (anus artificiel pendant quelques semaines) ou la mise en place d’une sonde urétérale peut-être nécessaire.

Hémorragie : une hémorragie peut survenir, habituellement rapidement jugulée, mais pouvant nécessiter une transfusion sanguine ou de dérivés sanguins. Les complications de ces transfusions en particulier le risque de transmission de maladies infectieuses type hépatite ou sida est devenu exceptionnel.

Compression nerveuse: L’équipe chirurgicale doit être attentive au bon positionnement des membres pour éviter toute compression des nerfs ou des parties molles au cours de l’intervention. Les lésions disparaissent en général, spontanément en quelques semaines, sans séquelle et il est très rare que persistent des sensations d’engourdissements ou de fourmillements. Cela s’applique également aux lésions cutanées dues aux désinfectants, aux champs opératoires souvent garnis d’auto-collant, ou au courant électrique.

 

COMPLICATIONS APRÈS L’INTERVENTION :

Les suites opératoires sont simples dans la majorité des cas. La reprise du transit est précoce (2-3 jours post opératoire) permettant une alimentation orale. La durée d’hospitalisation est de 6 à 8 jours.

Fistule anastomotique (environ 5 %): Elle survient habituellement vers le 4-5ème jour. L’absence de cicatrisation au niveau de l’anastomose expose à un risque d’abcès et de péritonite et peut nécessiter un drainage, une réintervention et la confection d’un anus artificiel temporaire (iléostomie ou colostomie) avec comme corollaire un allongement de la durée d’hospitalisation.

Saignements: Ils peuvent être à l’origine d’hématomes ou d’hémorragies secondaires pouvant imposer une réintervention et/ou une transfusion.

Infections : malgré les précautions d’asepsie et les antibiotiques, une infection du site opératoire peut survenir. Elles sont traitées le plus souvent par évacuation simple, puis suivi des pansements jusqu’à cicatrisation.

Occlusion intestinale: elle est possible dans les suites de toute intervention abdominale et peut nécessiter la pose d’une sonde naso-gastrique prolongée et/ou une réintervention, s’il existe une adhérence ou une torsion de l’intestin sur lui- même.

 

COMPLICATIONS GÉNÉRALES :

Une phlébite, voire une embolie pulmonaire, sont des complications rares en raison de la prévention systématique qui est réalisée par un traitement anticoagulant préventif et l’utilisation de contentions veineuses (bas de contention). 

 

SÉQUELLES À LONG TERME:

Digestives :

La perte du réservoir rectal peut-être responsable de troubles digestifs plus ou moins invalidants : selles fréquentes et impérieuses, faux besoins, fuites mineures ou majeures voire une incontinence nécessitant le port d’une garniture. Les séquelles digestives sont favorisées par la radiochimiothérapie pré-opératoire et par la survenue en postopératoire immédiat, d’une désunion de l’anastomose. Elles sont diminuées par la confection d’un réservoir colique au moment de l’intervention. Ces séquelles sont le plus souvent maîtrisées par des traitements médicaux (et régime alimentaire) mais peuvent, dans de rares cas, nécessiter la confection d’une stomie définitive.

Sexuelles :

Les séquelles sexuelles sont plus fréquentes chez les hommes. Elles consistent en des troubles de l’éjaculation et de l’érection. Ces séquelles sont favorisées par la radiochimiothérapie pré-opératoire. Elles sont parfois inéluctables notamment en cas de chirurgie élargie pour volumineuses tumeurs. Une prise en charge spécialisée en urologie est parfois nécessaire. 

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