Technique restrictive qui diminue le volume de l’estomac et ralentit le passage des aliments. Elle ne perturbe pas la digestion des aliments.
Un anneau (dont le diamètre est modifiable) est placé autour de la partie supérieure de l’estomac, délimitant ainsi une petite poche. Peu d’aliments sont nécessaires pour remplir cette poche et la sensation de satiété apparaît rapidement. Les aliments vont s’écouler très lentement selon le principe du sablier. L’anneau est relié par un petit tube à un boîtier de contrôle placé sous la peau. Cet anneau peut être serré ou desserré en injectant un liquide dans le boîtier, à travers la peau. Un contrôle radiologique est nécessaire lors du suivi. L’anneau peut être retiré au cours d’une nouvelle intervention en cas de complication, d’inefficacité ou sur demande du patient.
La perte de poids est de l’ordre de 40 à 60 % de l’excès de poids, ce qui correspond à une perte de poids d’environ 20 à 30 kg1. Le recul sur ces résultats est de 10 ans.
En cas de retrait de l’anneau, une reprise de poids est habituelle.
Cette intervention se déroule classiquement en ambulatoire, en cas de contre indication la durée d'hospitalisation est d'une nuit.
LA GASTRECTOMIE EN MANCHON (SLEEVE GASTRECTOMY)
Source: www.has-sante.fr
Technique restrictive qui consiste à retirer environ les 2/3 de l’estomac et, notamment, la partie contenant les cellules qui sécrètent l’hormone stimulant l’appétit (ghréline). L’estomac est réduit à un tube vertical et les aliments passent rapidement dans l’intestin. En outre, l’appétit est diminué. Cette technique ne perturbe pas la digestion des aliments.
La perte de poids est de l’ordre de 45 à 65 % de l’excès de poids après 2 ans, ce qui correspond à une perte de poids d’environ 25 à 35 kg1. Le recul sur ces résultats est de 2 ans.
La durée d'hospitalisation est d'environ 3 à 4 jours.
LE COURT-CIRCUIT GASTRIQUE (GASTRIC BYPASS)
Source: www.has-sante.fr
Technique restrictive et malabsorptive qui permet de diminuer à la fois la quantité d’aliments ingérés (la taille de l’estomac est réduite à une petite poche) et l’assimilation de ces aliments par l’organisme, grâce à un court-circuit d’une partie de l’estomac et de l’intestin (aucun organe n’est enlevé). Les aliments vont directement dans la partie moyenne de l’intestin grêle et sont donc assimilés en moindres quantités.
La perte de poids est de l’ordre de 70 à 75 % de l’excès de poids, ce qui correspond à une perte de poids d’environ 35 à 40 kg1. Le recul sur ces résultats est de 20 ans.
La durée d'hospitalisation est de 3 à 4 jours.
COMPLICATIONS POSSIBLES
Aucune intervention n’est complètement dénuée de risques. Ceux-ci sont très rares et en général bien maitrisés, mais vous devez connaitre ces éventualités avant de vous décider à vous faire opérer.
COMPLICATIONS PENDANT L’INTERVENTION :
Blessure accidentelle de l'estomac qui peut-être favorisée par la complexité de l’intervention ou des circonstances anatomiques imprévues. Leur reconnaissance immédiate permet en général une réparation sans séquelle.
Hémorragie : une hémorragie peut survenir, nottament par plaie de la rate, habituellement rapidement jugulée, mais pouvant nécessiter une transfusion sanguine ou de dérivés sanguins. Les complications de ces transfusions en particulier le risque de transmission de maladies infectieuses type hépatite ou sida est devenu exceptionnel.
Compression nerveuse: L’équipe chirurgicale doit être attentive au bon positionnement des membres pour éviter toute compression des nerfs ou des parties molles au cours de l’intervention. Les lésions disparaissent en général, spontanément en quelques semaines, sans séquelle et il est très rare que persistent des sensations d’engourdissements ou de fourmillements. Cela s’applique également aux lésions cutanées dues aux désinfectants, aux champs opératoires souvent garnis d’auto-collant, ou au courant électrique.
COMPLICATIONS APRÈS L’INTERVENTION :
- Saignements. Ils peuvent être à l’origine d’hématomes ou d’hémorragies secondaires pouvant imposer une réintervention et/ou une transfusion.
- Infections : malgré les précautions d’asepsie et les antibiotiques, une infection du site opératoire peut survenir. Elles sont traitées le plus souvent par évacuation simple, puis suivi des pansements jusqu’à cicatrisation.
- Occlusion intestinale: elle est possible dans les suites de toute intervention abdominale et peut nécessiter la pose d’une sonde naso-gastrique prolongée et/ou une réintervention, s’il existe une adhérence ou une torsion de l’intestin sur lui- même.
En cas d'anneau de gastroplastie:
- Problèmes liés au boîtier : infections, déplacement du boîtier sous la peau, douleurs au niveau de l’emplacement du boîtier, rupture du tube reliant le boîtier et l’anneau.
- Glissement de l’anneau et dilatation de la poche au-dessus de l’anneau pouvant entraîner des vomissements importants voire l’impossibilité de s’alimenter.
- Troubles de l’œsophage (reflux, œsophagite, troubles moteurs)
- Lésions de l’estomac provoquées par l’anneau (érosion de l’estomac, migration de l’anneau).
Fréquemment, la survenue d'une de ces complications nécessitera le retrait complet de l'anneau.
En cas de gastrectomie en manchon:
- Fistules (fuites) pouvant provoquer un abcès ou une péritonite. Cette complication peut aussi arriver pendant quelques semaines après l’opération. Un suivi médical régulier doit donc être effectué. Le respect scrupuleux des consignes de réalimentation contribue à réduire ce risque. La survenue d’une fuite (fistule) après sleeve gastrectomie nécessite généralement des traitements longs, qui peuvent se compter en semaines et mois et nécessiter des gestes techniques endoscopiques ou radiologiques sous anesthésie générale voire une réintervention.
- Sténose du manchon le plus souvent par rotation de la ligne d'agrafes
- Carences nutritionnelles possibles (à surveiller)
- Reflux gastro-œsophagien (remontées acides et alimentaires dans l’œsophage) et inflammation de l’œsophage
Exceptionellement la survenue d'une de ces complications nécessitera la transformation de la sleeve en bypass.
En cas de court-circuit gastrique:
- Fistules (fuites) pouvant provoquer un abcès ou une péritonite. Cette complication survient le plus souvent dans les 48 premières heures mais peut aussi arriver pendant quelques semaines après l’opération. Un suivi médical régulier doit donc être effectué. Le respect scrupuleux des consignes de réalimentation contribue à réduire ce risque. La survenue d’une fuite (fistule) après bypass nécessite généralement des traitements longs, qui peuvent se compter en semaines et nécessiter des gestes techniques endoscopiques ou radiologiques sous anesthésie générale voire une réintervention.
Le bypass gastrique peut entraîner des complications tardives (bien au-delà du premier mois après l’opération). Elles sont dominées par :
- Ulcère anastomotique (au niveau de la petite poche de l’estomac) qui se manifeste par des douleurs et peut être favorisé par le tabac ou la consommation d’anti-inflammatoires ou aspirine. Il survient dans moins de 5% des cas et nécessite souvent de faire une fibroscopie. Le traitement est médical (inhibiteurs de la pompe à proton) et doit être prolongé et surveillé.
- Sténose de l'anastomose gastro-jéjunale pouvant être responsable de difficultés voir d'une impossibilité de s'alimenter avec risque de dénutrition. Elle nécessite de faire une fibroscopie afin de dilater l'anastomose.
- Douleurs de l’abdomen : elles sont fréquentes et parfois sans cause évidente mais elles doivent faire craindre la hernie interne (3-4%) conséquence du court-circuit intestinal et de l’amaigrissement important. Elles peuvent nécessiter une nouvelle chirurgie généralement sous coelioscopie.
- La formation de calculs dans la vésicule biliaire, fréquente, peut ne pas entrainer de symptômes, mais si c’était le cas, une ablation de la vésicule biliaire par coelioscopie serait nécessaire.
- Dumping syndrome : sorte de malaise survenant après consommation d’aliments trop riches ou trop rapidement absorbés
- Carences nutritionelles possibles et plus fréquentes qu'en cas de gastrectomie en manchon ou d'anneau.
COMPLICATIONS GÉNÉRALES :
Une phlébite, voire une embolie pulmonaire, sont des complications rares en raison de la prévention systématique qui est réalisée par un traitement anticoagulant préventif et l’utilisation de contentions veineuses (bas de contention).